lundi 23 janvier 2012

PAROLE SUR LA MORT 6

CHAPITRE VI : TEMOIGNAGES PATRISTIQUES ET LITURGIQUES SUR LES EPREUVES SUBIES PAR L'ÂME LORS DE SON ASCENSION VERS LE PARADIS.


Ce texte est proposé aux chrétiens orthodoxes qui fréquentent régulièrement les offices de l'Eglise ainsi que les sacrements, qui ont une vie de prière intérieure et qui ont un père spirituel chez qui ils se confessent régulièrement. Pour les autres, nous craignons qu'il provoquera chez eux des réactions négatives et pourraient être peturbés dans leur psyché.


Il pourrait-y avoir des passages difficiles qui, probablement, vont heurter la sensibilité de notre entendement humain. Prière de garder à la mémoire la pensée que Christ est venu sauver ceux qui espèrent en Lui, que la vie a jailli du tombeau et le Seigneur nous l'a accordée par le Saint baptême et les sacrements de l'Eglise.







Après la Rédemption du genre humain par notre Seigneur Jésus-Christ, Dieu, dans Sa mystérieuse sagesse, permit aux hommes de choisir entre la vie et la mort, d'accepter ou de refuser le Rédempteur et la Rédemption. Malheureusement, très nombreux sont ceux qui désirent rester en communion avec satan, vivre la captivité et l'esclavage sous sa coupe, en se déclarant ouvertement ennemis du Sauveur et de Son enseignement divin. Nombreux aussi sont ceux qui s'enrôlent dans Son armée et déclarent être Ses serviteurs, mais trahissent leurs engagements, par leurs actes manifestes ou cachés, par leur union aux esprits du mal. Tous ceux qui rejettent ouvertement le Rédempteur constituent déjà l'héritage de satan. Leurs âmes vont directement en enfer en quittant le corps. Quant aux chrétiens qui se tournent vers le péché, ils sont indignes de passer directement de la vie terrestre à la béatitude éternelle. La justice exige que les manquements, les trahisons du Rédempteur soient pesés et évalués. Un jugement minutieux est indispensable afin de définir ce qui aura prévalu de la vie éternelle ou de la mort éternelle. Chaque âme chrétienne qui quitte le corps doit s'attendre à ce jugement impartial de Dieu. Comme le dit le saint Apôtre Paul : il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement (Hb.9,27).
La justice de Dieu s'accomplit par l'intermédiaire des saints anges et des démons. Ils jugent les âmes qui viennent de quitter le corps. Les saints anges connaissent toutes les bonnes œuvres de la vie terrestre et les méchants les infractions à la loi de Dieu. Lorsque l'âme du chrétien commence à s'élever vers le ciel, guidée par les saints anges, les esprits des ténèbres l'accusent de tous les péchés qui n'ont pas été effacés par le repentir, comme autant de sacrifices à satan, de gages de communion au même destin éternel que lui.
Pour torturer les âmes qui traversent les espaces aériens, les pouvoirs ténébreux ont installé dans un ordre remarquable des tribunaux spéciaux avec leurs assesseurs. Tout au long de ces étapes aériennes, depuis la terre jusqu'au ciel même, la cohorte des esprits déchus monte la garde. Chaque section examine un péché particulier et torture l'âme à son passage. Chez les pères, les gardiens et les tribunaux des démons s'appellent épreuves, et les esprits déchus qui les président sont qualifiés de publicains.
Au temps du Christ et des premiers siècles de l’Eglise, on appelait publicains les collecteurs d'impôts de l'état. Cette charge était confiée à des personnes sans responsabilités définies. Ces publicains, qui n'étaient pas tenus de rendre des comptes, se permettaient toutes sortes de violence, d'astuces, d'abus et de pillages inhumains. Ils se postaient habituellement aux portes des villes, sur les marchés, dans les lieux publics, afin que personne ne pût échapper à leur vigilance. Ce comportement les rendait terrifiants aux yeux du peuple. C'est ainsi que le mot même de publicain devint synonyme de personne égoïste, dépourvue de sentiment, à la vie déréglée, capable de crimes ou d'actes humiliants, détestée de tous. C'est dans ce sens-là que le Seigneur compare les transgresseurs de la loi de l'Eglise à des païens ou des publicains (Mt.18,17). Dans l'Ancien Testament, il n'y avait rien de plus répugnant pour un serviteur de Dieu qu'un idolâtre, et pourtant un publicain était tout aussi repoussant. Le qualificatif de publicain fut attribué aux démons qui gardent le chenin du ciel, en raison de la similitude des fonctions. Comme fils du mensonge, les démons accusent les âmes humaines, non seulement des péchés qu'elles ont commis, mais également de ceux auxquels elles n'ont jamais été exposées. Ils ont recours à l'invention et à la tromperie, unissant calomnie, impudicité et insolence, afin d'arracher les âmes des mains des anges et d'ajouter de nouveaux prisonniers à la multitude innombrable de l'enfer.
Saint Jean Climaque raconte l'histoire d'un certain Stéphane du mont Sinaï, amant du désert et de l'hésychia, qui passa de nombreuses années dans l'ascèse monastique. Paré des jeûnes, des larmes, et des fleurs d'autres éminentes vertus, ce moine avait atteint un réel repentir. La veille de sa mort, il fut ravi en esprit. Regardant à droite et à gauche de son lit, il voyait des êtres invisibles le torturer. En présence de plusieurs personnes, il disait à haute voix : « Oui, c'est bien ainsi, c'est pour cette raison que j'ai jeûné tant d'années... Non, vous mentez, je n'ai pas fait cela... Oui, c'est tout à fait vrai, mais j'ai pleuré et rempli mon service... Non, vous me calomniez... Oui, c'est exact, je ne sais que dire à cela, mais Dieu est miséricordieux...». C'était en vérité un spectacle terrible et affreux que cette reddition sans pitié de comptes invisibles. Et le plus terrible, c'est qu'on l'accusait de ce qu'il n'avait pas fait ! Hélas ! Cet anachorète hésychaste disait de certains de ses péchés : « je n'ai rien à répondre à cela », bien qu'il eût été moine depuis quarante années, et que Dieu l’eût gratifié du don des larmes. Où était donc la parole d'Ezéchiel : Je te jugerai dans l'état où Je te trouverai (Ez.33,13)? En vérité, il ne pouvait même pas invoquer cela pour se justifier ! Pourquoi ? Gloire à Celui qui Seul le sait ! Et cependant, des gens dignes de foi ont raconté qu'il nourrissait un léopard dans le désert I Tandis qu'il était ainsi sommé de rendre des comptes, il quitta son corps, laissant ses proches dans une incertitude totale au sujet de son jugement (Echelle7,55). Ne me livre pas au bon plaisir de mes oppresseurs, car des témoins injustes se sont levés contre moi et des hommes iniques se sont mentis à eux-mêmes (Ps.26,12), comme il est dit du combat de l'âme humaine avec les esprits invisibles...
Il est indéniable que c'est bien de ces derniers dont parle le saint Apôtre Paul en annonçant le combat avec les esprits méchants qui attend les chrétiens sous les cieux. Cet enseignement existait déjà dans la plus ancienne tradition et dans les prières de l'Eglise. La Très-Sainte Vierge et Mère de Dieu, prévenue par l'Archange Gabriel de l'approche de sa fin, versa des larmes et éleva des prières vers le Seigneur pour que son âme soit libérée des esprits méchants qui errent sous les cieux. A l'heure même de sa mort vénérable, alors même que son Fils descendait vers elle avec des milliers d'anges, elle ne remit pas son âme très sainte entre les mains du Christ sans avoir dit : « Reçois aujourd'hui mon âme dans la paix et garde-moi du lieu obscur, afin que je ne sois confrontée à aucune tentative de satan! » (Synaxaire du 15 août).
Saint Athanase le Grand, patriarche d'Alexandrie, raconte ce qui suit dans la biographie de Saint Antoine le Grand : « Un jour, à l'approche de none, comme il avait commencé à dire les prières avant le repas, Antoine fut soudain ravi par l'Esprit et emporté Sur une hauteur par les anges. Les démons des airs s'opposèrent à cette ascension. Les anges leur en demandèrent la raison, arguant qu'Antoine n'avait pas de péché. Les démons s'efforcèrent d'exposer les péchés qu'Antoine avait commis depuis sa naissance même. Les anges fermèrent la bouche des calomniateurs, disant que ces péchés avaient été rayés par la grâce du Christ. Ils leur réclamèrent ceux qui avaient été commis depuis le début de sa vie monastique, moment où il s'était consacré à Dieu. Les démons prononcèrent alors beaucoup de mensonges insolents. Ces calomnies ne pouvant pas être prouvées, la voie fut libre pour Antoine. Ce dernier revint à lui à l'endroit même où il se tenait pour la prière. Oubliant sa nourriture, il passa la nuit dans les larmes et les gémissements, méditant sur la multitude des ennemis de l'homme, sur le combat engagé contre une telle année, sur les embûches qui jalonnent la voie du ciel et sur les paroles de l'Apôtre : nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre dominations qui se tiennent sous le ciel (Eph.6,12). Sachant que les puissances des airs se préoccupent exclusivement de nous barrer l'accès au ciel, ce même Apôtre dit aussi : prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour (Eph.6,13), afin que l'adversaire soit confus, n'ayant aucun mal à dire de vous (Tite2,8) ».
Saint Jean Chrysostome remarque que les mourants (quelqu'ait été leur puissance sur cette terre), sont saisis par le trouble, la crainte, la perplexité, en voyant les terribles puissances angéliques et les forces adverses s'approcher pour assister à la séparation de l'âme et du corps. Il nous dit : « De nombreuses prières sont alors nécessaires pour accompagner la traversée de l'espace aérien, ainsi que l'aide conséquente de nombreuses bonnes actions, et la protection des anges. Si nous avons besoin d'un guide pour voyager dans un pays étranger ou une ville inconnue, alors combien plus nécessaires encore dont les guides et les aides qui nous dirigent devant les maîtres de cet éther, ceux qu'on appelle les tortionnaires, les publicains ou les collecteurs d'impôts !».
Parlant au nom des petits enfants chrétiens décédés, Saint Jean Chrysostome dit : « Les saints anges nous ont paisiblement séparés du corps et nous avons librement évité les chefs des puissances des airs. Nous avions des guides de confiance ! Les esprits malins ne trouvèrent pas en nous ce qu'ils cherchaient. Ils ne virent pas ce qu'ils désiraient voir. Devant des corps exempts de souillure, ils furent couverts de confusion. Devant des âmes pures et ignorant le mal, ils eurent honte. Ils ne trouvèrent pas en nous de paroles vicieuses et se turent. Nous passâmes et nous les humiliâmes. Nous traversâmes leurs rangs et ils furent piétinés. Le filet a été brisé et nous avons été délivrés. Béni soit le Seigneur qui ne nous a pas livrés en proie à leurs dents (Ps.123,7&5). Les anges qui nous guidaient se réjouirent quand tout ceci fut accompli, ils se mirent à nous embrasser, nous qui étions justifiés. Ils dirent avec joie : agneaux de Dieu! Nous louons votre venue ici. Le paradis des ancêtres s'est ouvert pour vous. Le sein d'Abraham est à votre disposition. La main droite du Maître vous a reçus. Sa voie vous a appelés à Sa droite. Il vous a regardés avec des yeux bienveillants. Il vous a inscrits dans le livre de vie. Et nous dîmes : Seigneur et juste Juge ! Tu nous as privés des biens terrestres. Ne nous prive pas de Tes biens célestes! Tu nous as séparés de nos pères et de nos mères. Ne nous sépare pas de Tes saints. Les marques du baptême sont restées intactes sur nous » (Homélie du 7ème samedi après Pâque).
Citons de nouveau Saint Macaire le Grand : « Quand tu entends que sous les cieux se trouvent des fleuves de serpents, des gueules de lions, des pouvoirs ténébreux, un feu brûlant qui trouble tous les membres, ignores-tu qu'ils prendront ton âme et l'empêcheront de pénétrer dans les cieux, à moins que tu ne reçoives le gage de l'Esprit Saint au moment de ton départ du corps ? »
Le saint et grand martyr Eustrate endura de terribles tortures, accomplit d'étonnants miracles et fut condamné à la peine capitale pour sa ferme et constante confession du Christ. En approchant de la mort, il éleva vers Dieu sa prière. Il rendit grâce pour la protection divine, pour avoir eu la force de vaincre le diable, l'ennemi invisible, pendant ses souffrances terrestres. Pensant au prochain départ de son âme, il ajouta : « Au moment de quitter son corps maudit et mauvais, mon âme est troublée et dans la peine ! Pourvu que l'ennemi malin ne la surprenne pas et ne la jette pas dans les ténèbres pour les péchés connus et inconnus, péchés que j'ai commis durant cette vie ! Maître, sois miséricordieux envers moi, que mon âme ne voie pas le sombre regard des démons malins, mais qu'elle soit reçue par Tes anges saints et lumineux ! Que Ton saint Nom soit glorifié et que Ta puissance me fasse accéder à Ton tribunal divin ! Lors de mon jugement, que la main du prince de ce monde ne me ravisse pas pour me jeter au plus profond de l'enfer, moi le pécheur ! Présente-toi devant moi pour être mon Sauveur et mon Protecteur ! Ces souffrances corporelles sont une joie pour Tes serviteurs ! ».
Par la grâce du Christ, Saint Georges le Mégalomartyr triompha aussi des terribles souffrances que lui imposa la méchanceté des bourreaux. Il ressuscita un mort et fit tomber les idoles en invoquant le Nom du Seigneur. En arrivant sur les lieux de l'ultime supplice, ses lèvres prononcèrent la prière suivante : « Béni soit le Seigneur mon Dieu qui ne m'a pas livré aux mâchoires de ceux qui me pourchassent, qui n'a pas réjoui par moi mes ennemis, qui a libéré mon âme comme l'oiseau du filet des oiseleurs ! Maître ! Entends-moi à présent ! Présente-toi devant Moi à l'heure de ma mort et libère mon âme de l'astuce du prince des airs, ce terrible adversaire, et des esprits impurs ! Ne tiens pas rigueur à ceux qui ont péché contre moi par ignorance, mais accorde-leur Ton pardon et Ton amour afin qu'ils Te connaissent et prennent part à Ton Royaume avec ceux que Tu as élus I ». Saint Georges et Saint Eustrate souffrirent le martyre au temps de l'empereur Dioclétien, entre 301 et 310.
Saint Niphonte, évêque de Constance à Chypre (grand saint des IIIème et IVème siècles, fêté le 23 décembre) qui vit les mystères, se tenait un jour en prière. Il vit les cieux ouverts et une multitude d'anges descendre sur la terre ou bien monter vers le ciel pour conduire les âmes humaines dans les demeures célestes. Contemplant ce spectacle avec attention, il vit deux anges s'élancer vers les hauteurs, emportant une âme. Lorsqu'ils s'approchèrent de l'épreuve de l'adultère, les démons publicains s'avancèrent et dirent avec colère :
- Cette âme est à nous ! Comment osez-vous l'emporter et nous éviter, puisqu'elle est à nous ?
- Pour quelle raison dites-vous qu'elle est à vous ?
-Jusqu'à sa mort, elle a péché, se souillant non seulement par des péchés conformes à la nature, mais aussi par des péchés contraires à la nature ! De plus elle jugeait le prochain, et pire encore, elle mourut sans repentir ! Qu'avez-vous à répondre à cela ?
- En vérité, nous ne vous croirons pas, pas plus que votre père satan, tant que nous n'aurons pas questionné son ange gardien.
Une fois interrogé, l'ange gardien répondit :
- C'est exact, cet homme a beaucoup péché, mais dès qu'il est tombé malade, il s'est mis à pleurer et a confessé ses fautes à Dieu. Dieu l'a-t-il pardonné? Lui seul le sait ! A Son juste tribunal, Lui seul a pouvoir et gloire !
Alors les anges conduisirent l'âme devant les portes célestes sans tenir compte de l'accusation des démons. Le bienheureux vit ensuite une autre âme élevée par les anges. Se précipitant vers eux les démons criaient :
- Pourquoi emportez-vous les âmes à notre insu ? Celle-ci aime l'or, elle est adultère et querelleuse, elle a commis des actes de brigandage !
- Nous savons avec certitude qu'après tout cela, elle a pleuré, soupiré, s'est confessée et a donné des aumônes : c'est pour cela que Dieu lui a accordé le pardon !
- Si cette âme mérite la miséricorde de Dieu, prenez les pécheurs du monde entier, nous n'avons plus rien à faire ici !
- Tous les pécheurs qui confessent leurs péchés avec larmes et humilité recevront le pardon de la miséricorde divine. Ceux qui meurent sans repentir seront jugés par Dieu !
Ayant ainsi couvert les démons de honte, ils s'en allèrent. Par la suite, le saint vit s'élever l'âme d'un homme aimant Dieu, pur, miséricordieux, charitable envers tous. Les démons se tenaient à distance en grinçant des dents, tandis que les anges franchissant les portes célestes pour venir à sa rencontre, disaient : « Gloire à Toi, Christ Dieu, car Tu n'as pas livré cette âme aux mains des ennemis, et Tu l'as sauvée de l'enfer souterrain ! ».
Le bienheureux Niphonte vit aussi les démons entraîner une âme en enfer. Il s'agissait de l'âme d'un esclave que son maître affamait et battait et qui, incapable de supporter les souffrances, s'était étranglé sous l'instigation du diable. L'ange gardien regardait de loin et pleurait amèrement, tandis que les démons se réjouissaient. Sur les entrefaites, l'ange gardien reçut l'ordre de se rendre à Rome pour prendre la charge d'un nouveau né que l'on venait de baptiser.
Le saint vit encore une âme que les anges Portaient dans les airs et que les démons avaient reprise à la quatrième épreuve pour la précipiter dans l'abîme. Il s'agissait de l'âme d'un homme s'adonnant à l'adultère, à la magie et au pillage, et qui mourut sans repentir.
Saint Syméon le fol-en-Christ (saint du VIème siècle, fêté le 21 juillet), qui avait atteint les sommets de la perfection chrétienne, dévoila l'approche de sa mort au diacre Jean qui avait vu les mystères avec lui. Il lui fit part d'une révélation d'en-haut concernant la grande rétribution qui l'attendait au ciel : « Je ne vois rien en moi qui mériterait une rétribution céleste, à moins que le Seigneur ne souhaite, par l'effet de Sa grâce, m'accorder Sa miséricorde gratuitement. Sache que tu seras toi aussi bientôt enlevé d'ici. Selon tes forces, préoccupe-toi donc de ton âme pour être en mesure de traverser sans encombre le domaine des esprits aériens et échapper à la main du prince des ténèbres ! Mon Seigneur sait qu'une grande tristesse et une grande crainte s'emparent de moi, qui ne me quitteront pas tant que je n'aurai pas évité ces lieux terribles où sont éprouvées toutes les actions et toutes les paroles humaines ».
Le bienheureux Jean le Miséricordieux, patriarche d'Alexandrie (fêté le 19 décembre, mort dans la seconde rnoitié du VIIème siècle, après l'occupation de l'Egypte par les musulmans), parlait constamment de la mort et du départ de l'âme, à la suite d'une révélation de Saint Syméon le Stylite : « Lorsque l'âme quitte le corps et commence à s'élever vers le ciel, les phalanges des démons l'assaillent et la soumettent à de nombreuses difficultés et questions. Ils l'interrogent sur le mensonge, la calomnie, la fureur, l'envie, la colère, la rancune, les jurons, l'indocilité, l'usure, la cupidité, l'ivrognerie, la gloutonnerie, les mauvaises pensées, la magie, la haine du frère, le meurtre, le vol, l'inclémence, la fornication et l'adultère. Pendant son cheminement vers le ciel, les anges les plus saints ne peuvent lui porter secours. Ne l'aideront que son repentir, ses bonnes actions, et par-dessus tout, ses aumônes. Si, par négligence, nous n'avons pas apporté de repentir ici-bas, les aumônes pourront nous libérer de la violence des épreuves des démons. Frères, sachant cela, craignons l'heure amère de notre rencontre avec les durs et inflexibles publicains, l'heure où nous serons perplexes quant à ce que nous devrons répondre aux bourreaux. Repentons-nous dès maintenant de tous nos péchés selon nos possibilités, distribuons des aumônes qui pourront nous conduire de la terre vers le ciel et nous soustraire à l'obstacle des démons. Leur haine à notre égard est grande, la frayeur et la calamité nous attendent dans les airs ».
Saint Syméon le Stylite qui vécut au Mont Admirable, a transmis par l'intermédiaire du patriarche Jean des renseignements sur les épreuves et le destin d'outre-tombe du chrétien. En premier lieu, il révèle que l'Esprit Saint lui a appris que peu nombreux furent ceux qui cherchaient le salut de son temps, et peu nombreux aussi ceux qui demeuraient entre les mains des anges. Il décrit ensuite l'amour des anges qui reçoivent les âmes justes et non souillées (Comme ils les magnifient, les élèvent en chantant au-dessus de l'échelle des épreuves, et repoussent les forces ennemies). Enfin, il enseigne que l'âme pécheresse n'a pas accès aux espaces aériens élevés, et que le diable a tout le loisir de l'accuser. Il la dispute aux anges qui l'accompagnent, expose les péchés en raison desquels elle lui revient, et établit l'insuffisance des vertus qui justifie les difficultés de l'ascension et l'impossibilité du salut.
Dans sa lettre à Saint Jean Climaque, Saint Jean de Raïthou mentionne lui aussi les princes des airs, maîtres du monde, esprits de méchanceté. Il exprime sa soif d'instructions spirituelles si utiles à l'âme. Il implore le Flambeau du Sinaï de guider les moines vers les portes célestes pour qu'ils échappent aux pouvoirs ténébreux qui jalonnent l'ascension du ciel. Répondant par son célèbre traité, Saint Jean Climaque y décrit notamment des moines déchus animés d'un profond repentir qui se tiennent en gémissant devant l'interrogatoire aérien à propos duquel ils n'ont aucune certitude et disent humblement : notre âme serait entrée dans un flot irrésistible... (Ps.123,4), celui des esprits aériens !
Dans son testament, Saint Isaïe, ermite du Verne siècle, recommande d'avoir quotidiennement la mort devant les yeux et de se préoccuper de la façon d'accomplir son départ du corps pour éviter les pouvoirs des ténèbres postés dans les espaces aériens. Il dit : « Pense à la joie de l'âme qui s'est livrée au service de Dieu et a effectué ce service ! Lors de son départ du monde, ses œuvres accompliront l'exploit pour elle. La voyant libérée des pouvoirs des ténèbres, les anges se réjouiront. Quand elle quittera le corps, les anges l'accompagneront, et les puissances des ténèbres sortiront à sa rencontre, cherchant à la retenir, et la questionneront pour trouver en elle quelque chose qui leur appartienne. Ce ne seront pas les anges qui résisteront aux ennemis, ce sont les œuvres accomplies qui la protégeront et les empêcheront de la toucher. Si les œuvres vainquent, les anges chanteront un chant de louange et conduiront l'âme avec allégresse devant la face de Dieu. A cette heure, elle oubliera son labeur et tout ce qui a trait à la vie terrestre. Efforçons-nous pendant ce court laps de temps de faire le bien et de garder notre âme inviolée par le mal, afin qu'il nous soit toujours possible d'être sauvés des mains des princes rusés et impitoyables qui nous attendent. Bienheureux celui chez qui on ne pourra rien trouver qui leur appartienne Sa joie, son allégresse, sa paix et sa couronne surpasseront toute mesure ».
Dans la communauté d'Abba Séridos vivait un moine qui approchait de la mort. Il s'adressa à l'ancien Barsanuphe, le grand saint hésychaste qui vivait à l'époque (Vème-VIème siècles) en reclus dans le monastère, afin qu'il accompagnât son âme dans son voyage aérien. Saint Barsanuphe répondit : « Frère ! Je te remets au Christ qui a bien voulu mourir pour nous, au Maître du ciel, de la terre et de tout ce qui vit, afin qu'Il amoindrisse devant tes yeux la crainte de la mort et fasse en sorte que l'ascension de ton âme ne connaisse point d'obstacle » .
Le saint Abba Dorothée, membre de cette communauté d'Abba Séridos, écrit dans une de ses épîtres : « En cas d'insensibilité, il est utile de lire fréquemment les Divines Ecritures et les homélies des Pères théophores qui attendrissent l'âme, de se souvenir du terrible jugement de Dieu, du départ de l'âme du corps, des terribles puissances qui la rencontrent, avec lesquelles elle a fait le mal dans cette vie brève et malheureuse ».
Saint Jean de Carpathos consolait les moines des Indes qui supportaient les persécutions des ennemis visibles et invisibles et menaçaient de tomber dans l'abîme du désespoir en leur disant : « Combattant et dénigrant, l'ennemi, ce pénible et terrible calomniateur des péchés commis, attaque avec insolence l'âme sortie du corps. Que l'âme qui aime Dieu et Lui est restée fidèle ne soit pas terrifiée par ces attaques et ces menaces, quand bien même aurait-elle été blessée par de nombreux péchés. Fortifiée par le Seigneur, enthousiaste et joyeuse, soutenue par les Saintes Puissances qui l'instruisent, gardée par la lumière de la foi, elle résistera courageusement au malin et lui dira : quoi de commun entre toi et moi, étranger à Dieu ? Quoi de commun entre toi et moi, évadé du ciel, esclave rusé ? Tu n'as pas de pouvoir sur moi. C'est le Christ, le Fils de Dieu, qui a pouvoir sur moi. C'est devant Lui que j'ai péché et c'est à Lui que je rendrai compte, avec Sa Sainte Croix comme gage de miséricorde et de salut. Fuis loin de moi, destructeur ! II n'y a rien de commun entre toi et les serviteurs du Christ ! Si l'âme parle avec un tel courage, le diable s'enfuit en criant qu'il ne peut résister au Nom du Christ. L'âme s'envole alors plus haut que l'ennemi et les anges divins la conduisent en un lieu qui correspond à sa réussite spirituelle ».
« Lorsqu'après la mort, dit saint Hésychius : l'âme s'envole vers les portes célestes en ayant le Christ avec elle et en elle, elle n'a rien à craindre de ses ennemis à qui elle tiendra tête courageusement. Mais qu'elle ne cesse pas avant son départ de crier jour et nuit vers le Seigneur Jésus-Christ ! Il la vengera bientôt, selon la promesse divine et véridique de la parabole du juge inique. En vérité, je vous le dis, Il la vengera tant dans cette vie qu'après son départ du corps. L'heure de la mort fond sur nous sans qu'il soit possible de l'éviter. Oh ! Si seulement le prince de ce monde et de l'air qui doit nous accueillir pouvait considérer nos transgressions comme insignifiantes et ne pas trouver de justes occasions de nous accuser ! Sinon, nous pleurerons en vain. Le serviteur qui, ayant connu la volonté de son maître, n'a pas agi selon cette volonté sera battu d'un grand nombre de coups (Lc12,47). L'aveugle de naissance ne voit pas la lumière. De la même façon, celui qui ne demeure pas vigilant ne perçoit pas le somptueux rayonnement de la grâce et ne se libérera pas des actions, paroles et pensées malignes et sacrilèges. Un tel homme ne se libérera pas des princes de l'enfer lors de son décès ».
« La douceur de l'âme qui se sépare du corps après avoir été prévenue de son salut est ineffable, dit saint Théognoste. Elle quitte le corps comme un vêtement. Ayant la ferme certitude de recevoir ce qu'elle a en fait déjà reçu lors de la promesse, elle dépose le corps paisiblement et sans tristesse et s'en va vers l'ange calme et lumineux venu d'en haut la chercher. En sa compagnie elle traverse sans encombre l'espace aérien, sans être aucunement troublée par les esprits malins. Elle s'élève avec joie et audace, offrant à Dieu des exclamations de gratitude. Elle atteint le lieu où elle pourra adorer son Créateur : on y prononce la décision la concernant, qui la placera avec ceux qui l'égalent en vertu, jusqu'à la résurrection générale.
Quand bien même tu aurais été digne de voir comme dans un miroir l'état bienheureux qui t'attend après la mort, grâce à l'état permanent de prière pure qui unit ton esprit à Dieu, quand bien même tu aurais été digne de cela pour t'être voué à l'Esprit et avoir acquis le Royaume Céleste en dedans de toi, avec pour témoignage une perception claire et précise de l'âme, ne supporte pas de te séparer de la chair sans avoir été prévenu de l'approche de la mort ! Prie pour cela avec zèle et garde bon espoir de recevoir cette information, éventuellement à l'approche de la fin, si cela est utile. Prépare-toi constamment à la mort, afin de pouvoir traverser l'espace aérien en évitant les esprits malins, afin d'entrer dans les cercles célestes sans crainte et même avec hardiesse, d'être incorporé dans les rangs angéliques, d'agrandir par ta présence le chœur des élus et des saints, et de voir Dieu autant qu'une telle vision puisse être accessible ».
La perception spirituelle dont parle Saint Théognoste est, dans son absolue authenticité, une révélation. Elle est l'effet de la descente de la grâce divine sur le pécheur repentant et perplexe, qui se retrouve ainsi dans les bras spirituels et paternels du Seigneur. Une vie nouvelle apparaît dans l'âme, dont elle ne pouvait se faire aucune idée auparavant. Cette vie la libère de la violence des esprits malins et des passions. Elle modifie l'homme entièrement pour l'unir avec Dieu, l'entraîne dans une merveilleuse prière dans laquelle, sous l'instigation de l'Esprit Saint, il se met à crier vers Dieu. Tous les os d'un tel homme diront, dans une ineffable glorification spirituelle et dans l'action de grâce : Seigneur, Seigneur, qui est comme Toi, pour délivrer le pauvre de la main du plus fort, le pauvre et l'indigent de ceux qui les dépouillent? (Ps.34,10). Cette perception spirituelle est tellement forte qu'après avoir embrasé l'homme, elle lui enlève toute sympathie pour autre chose. Elle est en bref l'établissement dans l'homme du Royaume des Cieux. Celui qui a senti cela ne vit plus pour lui-même mais pour Dieu (2Cor.5,15). Il se tourne entièrement vers Lui et L'a en lui. Un tel sentiment existe aussi chez ceux qui ont été victimes du leurre et de l'illusion démoniaque, mais il se distingue de l'action de la grâce par ses fruits.

« Reprends-toi, mon âme se dit humblement le moine Evagre et demande-toi comment tu supporteras ta séparation soudaine d'avec le corps, quand les anges terribles viendront te chercher et s'empareront de toi à l'heure où tu ne les attends pas ! Par quelles œuvres te feras-tu précéder dans les airs lorsque tes ennemis ariens commenceront à te questionner sur tes actes? ».
C'est ainsi que les saints parlaient et ressentaient les choses. Ils avaient exploré et compris les profondeurs de la chute, ils avaient exploré et compris le pouvoir des démons sur l'homme, pouvoir consécutif à la chute.
Georges, le reclus de Zadonsk, rapporte un événement qui nous est presque contemporain. L'archimandrite Barsanuphe de Zadonsk resta sans connaissance trois jours et trois nuits. Son âme vécut pendant ce temps les épreuves aériennes, elle fut questionnée pour tous les péchés commis depuis sa jeunesse, et elle entendit la voix de Dieu lui dire : « Par les prières de la Très Sainte Mère de Dieu, du saint martyr Mocius et de saint André le Stratilate, tes péchés te sont remis et le temps pour te repentir t'est octroyé! ».
L'enseignement sur les épreuves et sur la localisation de l'enfer et du Paradis est diffusé tout au long des offices de l'Eglise Orthodoxe. L'Eglise se charge de le rappeler à ses enfants, afin d'enraciner dans leur cœur une crainte salutaire pour l'âme et de préparer cette dernière à un heureux passage vers la vie éternelle.
Dans le canon d'action de grâce au Seigneur Jésus-Christ et à la Mère de Dieu, qu'on utilise pour le décès de tout orthodoxe (petit euchologe), on lit :
- Lorsque je quitterai la terre, accorde-moi d'éviter sans difficulté le prince des airs, le voleur, le bourreau, celui qui est placé sur la voie effrayante comme un injuste inquisiteur ! (Ode4,Trop.4)
- Rends-moi digne de pouvoir fuir les armées des barbares incorporels, de m'élever au-dessus des abîmes aériens jusqu'au ciel ! (Ode8,Trop.2)
- Chasse loin de moi le prince de ce monde, les chefs des épreuves amères ! (Ode8,Trop.3) .
Dans les prières suivant les cathismes du psautier, on lit les paroles suivantes :
- Ô, mon Seigneur, mon Seigneur ! Donne-moi des larmes de componction pour que je puisse T'implorer de me purifier de tout péché avant la fin, car après m'être séparé du corps, je dois passer par un lieu effrayant et terrible où une multitude de démons ténébreux et inhumains viendront à ma rencontre ! (après le IVème cathisme)
- Donne-moi l'intégrité par Ta perfection, tire-moi de cette vie, afin que je traverse sans embûche les principautés et les puissances des ténèbres, et que par Ta grâce, je voie moi-aussi la beauté indicible de Ta gloire inaccessible ! (après le 17ème cathisme)
Dans l'office de l'Acathiste à la Mère de Dieu, on lit :
- Ô ! Mère du Roi du ciel et de la terre ! Obtiens le pardon de tous mes péchés, et l'amendement de ma vie ! Lors de ma fin, accorde-moi de dépasser sans trouble les ennemis aériens ! (prière avant les kondakia et ikoi)
- Par Toi (Mère de Dieu) les morts sont animés, car Tu as donné naissance à la Vie hypostasiée. Ceux qui étaient muets retrouvent l'éloquence, les lépreux sont purifiés, les maux sont chassés, la multitude des esprits aériens est vaincue ! (Ode8,Trop.4)

L'Octoèque offre les prières suivantes à la Mère de Dieu
- A l'heure de ma mort, Ô Vierge, sauve-moi des mains du démon, du jugement, des tergiversations, des inquisitions effrayantes, des épreuves amères, du prince cruel et de la condamnation éternelle ! (vendredi, ton4, ode8)
- Mère de Dieu, sauve-nous de tout danger et de l'éternelle condamnation ! (jeudi, ton4, ode6)
- Ô Vierge ! A l'heure de ma mort, libère-moi des mains des démons, de la condamnation, des comptes à rendre, de l'effrayante investigation, des épreuves amères, du prince féroce et du feu éternel ! (mardi, ton4, ode8)
- Souveraine et Mère du Rédempteur, assiste-moi à l'heure de la mort, car les esprits aériens me tortureront pour les actes que m'auront suggérés les pensées irraisonnables (Vendredi, ton3, ode6).
- Lorsque mon âme rompra son union avec le corps, assiste-moi, Ô Souveraine, détruis le conseil des ennemis incorporels, brise les mâchoires qui chercheront à me dévorer sans pitié, et fais en sorte que j'évite les entraves des princes des ténèbres qui se trouvent dans les airs (samedi, ton8, ode9)
Dans le rituel de la séparation de l'âme et du corps destiné aux mourants qui souffrent longtemps, on lit :
- Le temps de ma vie s'est envolé en fumée; devant moi se sont présentés les anges qui cherchent impitoyablement mon âme misérable ! (Ode l,Trop.2&3)
- Voilà que s'est présentée une multitude d'esprits malins qui tient la cédule de mes péchés, vociférant et cherchant impudiquement ma pauvre âme !
- Ayez pitié de moi, saints anges du Dieu omniprésent, et soustrayez-moi à toutes les épreuves malignes ! (Ode7,Trop.2)
Dans le canon à l'ange gardien, on trouve :
- Lorsque mon âme se séparera du corps, que le déshonneur et la honte couvrent les visages ignobles, honteux et ténébreux des ennemis ! (ode6)
- Quand mon esprit devra me quitter, puissé-je te voir à la droite de mon âme misérable, chassant les ennemis cruels qui chercheront à s'emparer de moi ! (ode9)
- Je te supplie d'être mon défenseur, ô mon gardien, et de combattre pour moi invisiblement quand je passerai les épreuves du féroce prince de ce monde ! (ode9)
La deuxième prière à Saint Nicolas de la Laure des grottes de Kiev dit :
« Lors de la sortie de mon âme, aide le misérable que je suis, supplie le Seigneur et Créateur de toutes les créatures de me libérer des épreuves des airs et de la souffrance éternelle ! » On retrouve dans la prière à Saint Serge de Radonège et dans les prières adressées à d'autres saints la demande d'être soustrait aux épreuves aériennes.
Ayant senti que sa maladie lui causait un épuisement extrême, Saint Théodose des Grottes de Kiev se coucha sur son lit et dit : «Que la volonté de Dieu soit faite ! Que les choses aient lieu selon ce qu'Il a voulu pour moi! Mais je Te prie, mon Seigneur Jésus-Christ, d'être miséricordieux pour mon âme, qu'elle ne rencontre pas la malignité des esprits adverses, qu'elle soit reçue par Tes saints anges afin qu'ils lui fassent traverser les épreuves obscures et la conduisent vers la lumière de Ta miséricorde ! ». .
Saint Dimitri de Rostov priait ainsi : « Lorsque viendra l'heure terrible où mon âme se séparera de mon corps, alors, mon Rédempteur, reçois-la dans Tes mains et préserve-la de tout malheur ! Qu'elle ne voit pas le regard sombre des démons malins, mais qu'elle passe, saine et sauve, à travers toutes les épreuves ! »
Dans le traité de théologie orthodoxe de S.E. Macaire (tome5, p86, édit.1853), on trouve la remarque suivante. : « La référence incessante, permanente et générale à l'enseignement sur les épreuves dans l'Eglise, et particulièrement chez les maîtres du IVème siècle, montre sans contestation possible qu'il fut transmis par les maîtres des siècles précédents et a comme fondement la tradition apostolique ».

2 commentaires:

عبد السلام أبو يحيى - AbdouSalam a dit…

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Bonne lecture.

ANDRAINO ADAMS a dit…

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