dimanche 31 mai 2009

TRAITE SUR L'HOMME (Partie IV)


LE PARADIS

Après avoir décrit la création du monde visible, l’écrivain inspiré de la Genèse ajoute : « Et le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et Il y mit l’homme qu’Il avait créé » (Gn 2,8). En accord avec ce récit, le Seigneur Lui-même annonça que le « Royaume », la terre de la béatitude éternelle, avait été préparé pour les hommes dès la fondation du monde (Mt 25,34). Nous savons du Paradis qu’il se situe à l’orient, ce qui peut apparaître comme une bien maigre information aux yeux de ceux qui souhaitent tout expliquer et tout rapporter à eux-mêmes, à leurs sens et au monde visible.Face à l’immensité de la création nous sommes bien peu de chose, nous-mêmes et notre planète. Autour de nous s’étend d’abord la partie de l’univers que nous savons mesurer, puis, au-delà, un espace encore plus grand, puis à nouveau d’autres immensités... Cette petite portion mesurable nous conduit vite à réaliser l’incommensurabilité de l’ensemble. Savoir que le Paradis se situe à l’orient est bien suffisant pour notre médiocrité. Cessons donc de nous appuyer sur notre faible intelligence, sur ce bâton si fragile. Acceptons avec foi ce que la révélation divine nous enseigne : grâce à la foi, nous pourrons nous approprier des connaissances qui dépassent totalement notre compréhension.Le Paradis se trouve à l’orient, comme l’indiquent les Saintes Écritures et la Sainte Tradition de l’Église : « Royaumes de la terre, chantez pour Dieu, jouez un psaume pour le Seigneur, car Il s’élève au plus haut des cieux, à l’orient » (Ps 67,33-34). « Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient et Il y mit l’homme qu’Il avait créé » (Gn 3,23-24) et quand l’homme transgressa le commandement, « Il le chassa et le mit devant le Paradis des délices » (Gn 3,23-24), c’est-à-dire à l’occident. C’est pourquoi, désireux de revenir dans notre Patrie, nous dirigeons nos regards vers elle et nous nous prosternons devant Dieu à l’orient. Une fois emporté au ciel, le Seigneur disparut aussi vers l’orient et les Apôtres se prosternèrent devant Lui, dans la direction du levant. Il reviendra de l’orient, là où les disciples L’ont vu s’élever (Ac 1,11) et comme Il l’a dit Lui-même : « Comme l’éclair part du levant et brille jusqu’au couchant, ainsi en sera-t-il de l’avènement du Fils de l’homme » (Mt 24,27). Ainsi, dans l’attente de son second avènement, nous nous prosternons vers l’orient. Il s’agit là d’une tradition non écrite des Apôtres « car ils nous ont transmis également des choses non écrites » (Saint Jean Damascène, La Foi Orthodoxe). D’après Saint Jean Damascène, c’est pour la même raison que le rideau et le propitiatoire dans la tente de Moïse étaient tournés vers l’orient, que la tribu de Juda, dont est issu le Seigneur, établit son campement à l’est des autres tribus d’Israël lors du retour vers la terre promise, que les portes du Seigneur se trouvaient à l’est du temple de Salomon, que le Seigneur crucifié regardait vers l’occident pour que nous puissions nous prosterner dans Sa direction, c’est-à-dire vers l’orient. Dans les églises orthodoxes, l’autel est situé à l’est ; nous nous tournons vers le levant au cours des prières en dehors de l’église ; nous enterrons nos morts le visage tourné vers l’orient, vers le Paradis des délices, dans l’attente de la Résurrection et du retour au Paradis. Saint Syméon de la Montagne Admirable (fêté le 24 mai) et d’autres Saints qui furent dignes d’être ravis au Paradis confirmèrent qu’il se trouvait bien au levant.La Genèse décrit le Paradis comme un très vaste jardin, planté d’une grande variété d’arbres fruitiers de très belle apparence et provenant de la terre. Les plus illustres, situés au centre, sont l’arbre de Vie et l’arbre de la Connaissance du bien et du mal. Une rivière arrose l’Éden et se divise en quatre bras à sa sortie. En lisant cette description du Paradis, avec les noms des quatre bras et l’énumération des régions traversées par ces fleuves, certains ont voulu conclure que le Paradis se trouvait sur la terre. Mais où pourrait-on trouver ces quatre célèbres fleuves sur la terre, issus de surcroît d’un même cours d’eau ? Ceci est impossible : le Paradis n’est pas situé sur la terre, même si la description qu’on en fait n’est pas sans l’évoquer. L’aménagement même du Paradis n’est pas appelé création mais plantation (issue de la terre) car ses habitants furent pris à la terre. Cette idée ancienne d’un Paradis « terrestre » vient probablement d’une fausse conception de la matière. On concevait cette dernière exclusivement sous deux formes, l’une grossière et l’autre très fine (celle des esprits), sans comprendre qu’il existe un état intermédiaire. En d’autres termes, on attribuait à toute matière inaccessible à nos sens une finesse infinie, ce qui est faux. Ceux qui ont voulu voir le Paradis sur terre durent recourir à une idée erronée pour dissiper leur embarras : la destruction du Paradis par le Déluge (cf. Dictionnaire théologique Bergier). En réalité, le Paradis n’est pas sur terre mais au ciel. L’Apôtre Paul, après avoir été ravi jusqu’au troisième ciel, fut conduit dans le Paradis où il « entendit des paroles ineffables » (2 Co 12,4).« En vérité, Je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Lc 23,43) a dit le Sauveur au larron crucifié avec Lui et qui Le confessait comme Seigneur. Il est clair que c’est l’âme du larron qui fut placée au Paradis tandis que son corps, dont les genoux avaient été rompus, fut descendu de la croix et mis en terre. Placer l’âme du larron dans le Paradis signifie d’une part que l’âme est un corps fin, et d’autre part que la nature paradisiaque est également une matière fine, conforme à ses habitants, les esprits créés. Cela explique aussi l’état du corps d’Adam avant sa chute. Avec son corps saint, Adam était capable d’habiter dans le même lieu que les esprits créés, comme ce sera le cas pour les corps des justes après la Résurrection. Saint Jean Damascène dit que « le ciel est la demeure des créatures visibles et invisibles. On y trouve, circonscrits dans l’espace, les puissances angéliques et tout ce qui est tangible. Seule la divinité est illimitée ». Saint André fut ravi au troisième ciel comme saint Paul : d’après la vision qu’il en eut, le Paradis se situe au premier ciel. D’autres Saints confirment cette affirmation, soit qu’ils aient été jugés dignes d’une vision, soit qu’ils aient reçu une révélation divine.Instruits par la Sainte Écriture et par les Pères, nous affirmons que le Paradis est le lieu d’une jouissance pure à laquelle participait Adam et dans lequel on trouve actuellement les âmes de nombreux justes. Les Saints y seront placés avec leur corps après la Résurrection. La nature de ce lieu est conforme à celle de ses habitants, formée d’une matière fine comme celle des âmes ou celle du corps d’Adam avant qu’il ne fût revêtu de l’habit de peau. C’est cette matière qui constituera les corps des justes ressuscités, à l’image du corps glorifié de Notre Seigneur Jésus-Christ. « Le paradis est le champ du repos spirituel », dit le bienheureux Théophylacte de Bulgarie en précisant qu’il est palpable, qu’Adam le voyait, en consommait les fruits et s’y réjouissait spirituellement. Dans ce Paradis, ancien héritage et patrie de l’homme, fut introduit le larron qui confessa le Seigneur sur la Croix. Saint Macaire le Grand parle de « la très paisible et céleste Jérusalem où se trouve le Paradis ».La terre a une certaine ressemblance avec le Paradis. Avant sa destruction, la très fertile plaine de Sodome, baignée par les eaux du Jourdain, fut comparée par la Sainte Écriture au Paradis de Dieu (Gn 13,10). Avant d’être maudite, la terre était dans un état très différent de celui dans lequel nous la voyons à présent, en désordre et prête à être brûlée. Oh ! Comme le Paradis doit être parfait, dépassant de loin la terre par l’abondance de ses beautés et de sa grâce ! C’est ainsi que l’a vu Saint André. Il a décrit la rivière du Paradis, ses fruits et ses fleuves, ses oiseaux aux chants merveilleux, ses vignobles et ses arbres ; au sujet de ces derniers, il nous a rapporté qu’on ne pouvait les comparer à aucun arbre sur la terre parce qu’ils avaient été plantés par la main de Dieu et non par celle de l’homme. C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’il faut aborder tout ce qui compose la nature raffinée et délicate du Paradis. Saint André a raconté qu’en s’y promenant, en contemplant avec étonnement sa beauté, il tomba dans une indescriptible extase, dans un très doux transport, sous l’effet de la grâce abondante qui y règne. Un état fort compréhensible ! La beauté de la terre transporte déjà celui qui la contemple lorsqu’il commence à découvrir en elle, avec l’œil purifié de son intellect, la puissance et la sagesse du Créateur, aussi est-il d’autant plus naturel que la beauté merveilleuse du Paradis inspire à l’homme la contemplation et la jouissance spirituelle et impérissable qui surviennent lorsque l’on voit Dieu dans Ses œuvres.Tous les récits que font les Saints à propos du Paradis concordent. Saint Grégoire le Sinaïte le place dans le ciel inférieur, précise qu’il est orné de jardins plantés par Dieu, aux arbres toujours couverts de fleurs et de fruits, et qu’en son centre coule une rivière qui l’arrose et se sépare en quatre bras. Saint Ioasaph qui fut roi, puis Apôtre et moine en Inde, fut jugé digne de voir le Paradis. Un jour, après une longue prière baignée d’abondantes larmes, il fut plongé dans un léger sommeil ; il perçut en rêve des hommes terribles qui l’emportèrent et le conduisirent à travers des contrées inconnues vers un vaste champ couvert de fleurs magnifiques et extrêmement agréables ; il y avait là une grande variété de plantes portant en abondance des fruits extraordinaires et étonnants, aussi beaux à regarder qu’agréables au goût ; les feuilles des arbres, agitées par un vent très doux, bruissaient en exhalant un parfum indicible ; on y trouvait des sièges d’or et de pierres précieuses qui scintillaient vivement ; des eaux très pures coulaient, réjouissant le regard même. Saint Ioasaph fut ensuite introduit dans la Jérusalem céleste dont il vit la beauté et la gloire. Gagné par cette consolation céleste, le Saint ne voulut pas revenir sur terre mais ses compagnons lui apprirent qu’on ne pouvait demeurer dans les lieux clairs qu’au prix de la sueur et de grands efforts. Ils l’en firent sortir pour lui montrer les lieux effrayants des souffrances éternelles puis ils le ramenèrent sur terre.Deux récits méritent une attention particulière, ceux que la tradition de l’Église a conservés à propos des moines Paul et Euphrosine. Ces deux moines ont été vus au Paradis : le premier par de nombreux frères parmi les plus pieux du monastère, et le second par son higoumène Blaise, tombé lui-même dans une sainte extase, ce léger sommeil commun à tous ceux qui sont dignes de visions (Ac 12,7-11). Dans l’un et l’autre cas, le Paradis est décrit comme un jardin parfumé à la beauté ineffable. Saint Paul remit à ses frères, à leur demande, des fleurs et d’autres plantes du Paradis qu’ils trouvèrent chacun dans leurs mains en retrouvant leurs esprits après les visions. Saint Euphrosine offrit à l’higoumène Blaise trois pommes parfumées qu’il partagea entre les frères : ceux qui en goûtèrent furent remplis de joie spirituelle et les malades guérirent.Lors des deux récits qui précèdent, on voit comment la fine matière du Paradis peut s’épaissir et devenir palpable sur un signe de Dieu. Lors de son martyre, on conduisit la Sainte martyre Dorothée du prétoire au lieu où on devait lui trancher la tête, pour accomplir l’ordre du tyran qui lui reprochait sa confession du Christ.Un savant du nom de Théophile, conseiller du gouverneur, se moqua d’elle en ces termes : « Écoute, fiancée du Christ ! Envoie-moi des pommes et des roses de la part de ton Fiancé ! ». Ce à quoi la sainte répondit : « En vérité, je l’accomplirai ». Arrivée au lieu de l’exécution, elle obtint du bourreau l’autorisation de prier son Dieu un bref instant. Lorsqu’elle termina sa prière, un ange de Dieu se présenta devant elle sous la forme d’un jeune homme à la beauté remarquable qui lui présenta dans un linge immaculé trois roses rouges et trois magnifiques pommes. La Sainte lui dit : « Je t’en prie, porte-les à Théophile, et dis-lui : voici pour toi ce que tu as demandé ». Ayant ainsi parlé, elle inclina la tête sous le glaive et fut décapitée. Pendant ce temps, Théophile qui se moquait de la promesse de la Sainte, racontait l’affaire à ses amis : « Quand on conduisit au supplice Dorothée qui se disait la fiancée du Christ et se vantait d’aller dans son Paradis, je l’ai priée de m’envoyer des pommes et des roses et elle s’y est fermement engagée ! ». Alors qu’il riait sans retenue, l’ange l’aborda en disant : « Dorothée, la vierge sainte, t’envoie ceci du Paradis de la part de son fiancé, ainsi qu’elle l’a promis ». Voyant les pommes et les fleurs, Théophile les prit dans ses mains et s’écria d’une voix forte : « Le vrai Dieu, c’est le Christ et il n’y a en Lui aucun mensonge ! ». Ses amis lui demandèrent alors s’il plaisantait ou s’il avait perdu la raison. « Je ne plaisante pas et je n’ai pas perdu la raison, mais la raison m’oblige à croire que Jésus-Christ est le vrai Dieu ». Et comme on lui demandait d’expliquer ce revirement soudain, il répondit : « Dites-moi, en quel mois sommes-nous ? – En février ! – C’est à présent l’hiver, toute la Cappadoce est couverte de neige et de glace et il n’y a de feuille sur aucun arbre. D’où proviennent, selon vous, ces fleurs et ces fruits avec leurs rameaux et leurs feuilles ? ». Les touchant et s’étonnant de leur parfum très particulier, ils répondirent : « Nous n’avons jamais vu de telles fleurs et de tels fruits, même pendant la belle saison ! » C’est ainsi que de persécuteur qu’il était, Théophile devint prédicateur de la foi chrétienne. Le gouverneur, informé immédiatement, tenta de l’amadouer puis, voyant que c’était là peine perdue, l’entraîna vers le supplice et Théophile scella ainsi sa confession au Christ dans le sang (fête le 6 février).Une autre manifestation de cet « épaississement » de la matière paradisiaque eut lieu lors de la Dormition de la Mère de Dieu. Quelques jours auparavant, l’archange Gabriel se présenta devant la Très-Sainte Vierge avec une branche brillante de dattier du Paradis, Lui annonçant Son bienheureux départ vers les demeures célestes. Lors de la procession qui mena la Vierge au tombeau, la branche du Paradis fut portée devant la Mère de Dieu par l’Apôtre Jean. Voilà ce qui a été révélé à l’humanité souffrante et en errance sur la terre concernant le lieu de son repos et de sa béatitude éternels, lieu préparé pour elle dès la création du monde. Dans les récits précédents, nous voyons comment les plantes du Paradis transportées sur terre passent, sur un signe de Dieu, d’une grande finesse à un état plus grossier et perceptible pour nos sens. Malgré les piètres connaissances que nous en avons, nous affirmons que la matière du monde céleste, ce monde de liberté, d’incorruptibilité et de béatitude est régie par d’autres lois que celles qui gouvernent la matière terrestre qui sert de prison et d’exil aux transgresseurs des commandements de Dieu. Nous en voulons pour preuve les manifestations célestes ayant lieu dans cette vallée des larmes. Ainsi le corps du Dieu-Homme qui appartenait déjà au monde céleste après la Résurrection, devenait-il tour à tour visible et invisible, palpable dans Sa chair et Ses os et en même temps capable de traverser les matières les plus dures au gré de la volonté de Dieu. Les corps des plus grands Saints devinrent, déjà de leur vivant, semblables à celui du Seigneur, et Lui seront semblables en tout après la Résurrection. En raison de notre état de pécheur, de notre enténébrement, de notre chute, nous assistons seulement à une infime partie des miracles de Dieu. Par de ferventes prières, venant d’un cœur broyé et humilié, par une vie en accord avec les commandements, supplions notre Seigneur de nous manifester Sa Gloire, celle que Ses élus verront éternellement mais qu’aucun serviteur du péché ne connaîtra jamaisL’entree au paradis et la perfection des premiers hommesAyant créé le corps de l’homme, sur la terre et de la terre, lui ayant insufflé une âme vivante, le Créateur tout-puissant plaça l’homme au-dessus de la terre, dans le Paradis : « Le Seigneur prit l’homme qu’Il avait créé et le plaça dans le Paradis des délices » (Gn 2,15). Quelle abondance de bienfaits ! Cependant, même au Paradis, Adam restait perfectible : il lui incombait de cultiver le Paradis et de le garder (Gn 2,15). Dans notre état de chute, il est difficile de comprendre exactement en quoi cela consistait ; quoi qu’il en soit, il ne faut en aucun cas comprendre ces paroles de manière terrestre, croyant qu’il s’agissait de cultiver un jardin en le débarrassant de ses mauvaises herbes. Le Paradis fut planté par la main de Dieu, il est donc sans défaut, empli du parfum de la grâce divine. Il plonge ses habitants dans une jouissance spirituelle permanente, incite à contempler la grandeur et la bonté du Créateur qui se reflètent dans sa magnificence comme dans un vaste miroir immaculé. Au Paradis des délices, tout parle de Dieu et Le prêche avec éloquence. L’activité principale au Paradis consistait donc à être attentif à cette prédication, à « étudier » Dieu. L’étude de la finesse de la création était donc tout à fait secondaire. La perfection d’Adam, quoique grande, était relative, limitée par sa nature humaine : il lui fallait une grande concentration pour contempler le Dieu éternel et parfait en tout. Mais quelle source intarissable de progrès ! Quelle suprême jouissance spirituelle ! Quel don sans prix de la part de notre Dieu parfait et infiniment bon ! L’intellect pur de l’homme, reposant sur l’incommensurable Divinité, y épuisait toute son énergie naturelle. L’homme se tenait devant l’inconcevable Créateur dans une sainte extase, en dehors et au-dessus de toute réflexion, tel un séraphin qui ferme les yeux avec sagesse et déférence devant Celui qui le dépasse, ne pouvant se rassasier de la vision de l’Invisible, et glorifie abondamment son Créateur. Le commandement de garder le Paradis devient clair si nous nous rappelons que l’ange déchu y avait encore accès, n’étant pas encore monté au comble de ses péchés. L’homme était ainsi capable d’un entretien avec les esprits, alors qu’il n’avait pas encore été confirmé dans sa sainteté, comme l’étaient les anges de lumière. Ne connaissant pas encore le péché, il pouvait en faire

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